La grande utilité de la rhodiola : régulation de l’axe HPA et de l’immunité

Rhodiola rosea est l’une des principales herbes traditionnelles chinoises les plus couramment utilisées. La rhodiola contient quelque deux cents nutriments actifs dont les plus connus sont les salidrosides, les polysaccharides, les flavonoïdes et les terpénoïdes. Le salidroside a été le plus étudié en termes d’efficacité.

La rhodiola a des effets pharmacologiques connus sur divers organes et systèmes, notamment le système cardiovasculaire, le système immunitaire et le système nerveux (dont l’axe HPA). L’extrait de rhodiola possède des propriétés antioxydantes, anti-âge, protectrices des nerfs et hautement adaptogènes [1,2]. Voir l’aperçu des propriétés de la rhodiola en Figure 1.

Les effets de Rhodiola rosea

Activité adaptogène

Le stress chronique peut entraîner divers symptômes tels que l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil et une faiblesse du système immunitaire. Une bonne gestion du stress est liée à l’amélioration de la communication intracellulaire et intercellulaire, à la santé mitochondriale, à la stabilité de l’ADN et à une expression génique saine. L’axe HPA et le système immunitaire s’influencent mutuellement et il est important dans la pratique de tenir compte de cette interaction.



Rhodiola rosea augmente la résistance au stress physique, chimique et biologique, et soutient la fatigue et la dépression. Le mécanisme d’action passe par l’axe HPA et par plusieurs médiateurs majeurs de la réponse au stress, comme les protéines de choc thermique (HSP). Par ailleurs, les taux sériques de l’hormone de libération de la corticotropine (CRH, hypophyse) et de corticostéroïdes (cortisol, glandes surrénales) diminuent. 

Activité de régulation immunitaire

Rhodiola rosea a des propriétés immunostimulantes. Elle améliore l’immunité cellulaire en augmentant les cytokines Th1 (notamment IFN-gamma, IL-2 et IL-12) et empêche la production de cytokines anti-inflammatoires (TNF-alpha, IL-1 bêta et IL-6). Sous l’influence de Rhodiola rosea, une régulation négative du facteur alpha de nécrose tumorale favorisant l’inflammation (TNF-alpha) a lieu. Le nutriment actif qu’est le salidroside améliore non seulement la numération totale de lymphocytes T (CD3+) et de lymphocytes Th1 (CD4+), mais favorise également la production d’immunoglobulines (IgG totale, IgG1 et IgG2-gamma). 



Les composants bioactifs que sont la rosine et le salidroside contiennent des groupes hydroxyles phénoliques. Ces composants sont efficaces pour capturer des espèces réactives de l’oxygène (ROS). Par ailleurs, l’apport d’extrait Rhodiola rosea augmente l’expression des enzymes antioxydantes (notamment la GPx). 

Importance d’un extrait actif

96 espèces différentes de rhodiola sont connues, dont Rhodiola rosea est la plus étudiée. Une analyse détaillée de la famille, du genre et des substances actives de l’herbe est la première étape vers le contrôle de la qualité et de l’efficacité. Certaines universités et agences gouvernementales américaines ont signalé la contrefaçon de préparations à base de plantes [3]. En ce qui concerne la rhodiola, il a été constaté que différentes espèces sont classées sous la dénomination générale de « rhodiola », comme Rhodiola crenulata.

L’espèce Rhodiola rosea est spécifiquement riche en rosavine (min. 3 %) et salidrosides (min. 1 %). D’autres types de rhodiola ne contiennent souvent pas de quantités détectables de ces nutriments actifs. Il convient donc de bien vérifier les ingrédients et les substances actives de votre complément alimentaire à base de rhodiola !

Note éditoriale

Diverses études ont démontré l’effet adaptogène de Rhodiola rosea à une posologie de 200 mg deux fois par jour [4]. Prise préférable au petit-déjeuner et au déjeuner. La supplémentation d’autres nutriments impliqués comme les vitamines B et la taurine a un effet synergique