Description
Le fer est un minéral important notamment dans la production d’hémoglobine, une composante des érythrocytes (globules rouges). Les érythrocytes transportent l’oxygène dans l’organisme. Il existe deux formes de fer : le fer héminique et le fer non héminique. On trouve le fer héminique dans les produits d’origine animale. Il présente relativement la meilleure absorption. Le fer non héminique se retrouve essentiellement dans les produits végétaux. Les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes, les femmes qui allaitent et les végétariens sont plus susceptibles de développer une carence en fer.
Carence en fer
Une carence en fer est plus fréquente chez des sujets dont le régime est végétalien. Un régime végétalien présente une faible biodisponibilité du fer (fer non héminique ou F3+). De même, infections et hémorragies réduisent le statut martial. Dans une publication récente de l’Organisation mondiale de la Santé, l’on estime qu’environ 25 % de la population mondiale souffre d’anémie, la prévalence étant la plus élevée chez les enfants d’âge préscolaire (47 %), les femmes enceintes (42 %) et les femmes qui ne sont pas enceintes (30 %). Environ la moitié des cas d’anémie sont la conséquence d’une carence en fer. Il ressort d’études menées chez des enfants scolarisés en Afrique de l’Ouest et du Nord que 23 à 25 % d’entre eux présentent un goitre ainsi qu’une anémie ferriprive. En cas d’anémie ferriprive, les concentrations plasmatiques de la T4 et T3 chutent, la conversion périphérique de la T4 en T3 diminue et la valeur de la TSH augmente. Les résultats d’études animales laissent entendre qu’une anémie ferriprive peut influencer le métabolisme de la glande thyroïde notamment par :
- Une réduction de la liaison de la T3 aux récepteurs nucléaires hépatiques
- Une diminution de l’activité de la thyroperoxydase, une enzyme essentielle à la synthèse des hormones thyroïdiennes
- Une anémie ferriprive peut également nuire au métabolisme thyroïdien par un transport d’oxygène amoindri
Il est probable que ces mécanismes contribuent ensemble à la détérioration de la fonction thyroïdienne en cas de carence en fer
Autres causes fréquentes de carence en fer : mauvaise fonction intestinale (notamment troubles intestinaux inflammatoires) et saignement extrême par des menstruations abondantes ou des hémorragies internes.
Surcharge en fer
L’hémochromatose génétique est l’un des troubles génétiques les plus fréquents. Les patients atteints d’hémochromatose détectée de façon précoce et qui font prélever régulièrement du sang présentent une espérance de vie normale. Puisque l’hémochromatose induit le développement de maladies hépatiques, de diabète, d’infections bactériennes, de démence, d’arthrite ou d’artériosclérose, elle fait chuter l’espérance de vie des sujets atteints. Les mesures visant à réduire la teneur en fer comprennent :
Donner du sang ;
- Consommer moins de viande rouge et plus de poisson ou de poulet
- Consommer plus d’aliments végétaux
- Consommer suffisamment de fibres pour des selles quotidiennes optimales afin que le fer ne soit pas réabsorbé dans l’intestin, mais bel et bien excrété
- La vitamine D réduit l’absorption du fer, car elle améliore l’absorption du Ca dans l’intestin
- Le café et le thé réduisent l’absorption du fer
- Tous les produits riches en chlorophylle lient le fer. Un complément alimentaire riche en chlorophylle peut être utilisé dans le cadre d’un traitement
- Les minéraux chrome, cuivre, manganèse, molybdène et vanadium veillent à l’équilibre du métabolisme du fer. Dès lors, une carence en ces minéraux peut déjà donner une surcharge en fer
- Des carences en vitamine E, D et B12 peuvent également induire une surcharge en fer
- Une charge en métaux lourds avec de l’aluminium, du cadmium et du mercure favorisent une surcharge en fer
Interactions
Des interactions avec des médicaments naturels et/ou classiques sont possibles.
Références
- McLean E, Cogswell M, Egli I et al. World Health Organization. Worldwide prevalence of anemia 1993–2005: WHO global database on anemia. Public Health Nutr. 2009 Apr;12(4):444-54. Epub 2008 May 23.
- Nierau C, et al. Strategies for early diagnosis of heamochromatosis. Eur. J. Gastroenterol Hepatol. 2002 Mar;14(3):223-9.