Interview : équilibre entre vie professionnelle et vie privée avec Janine Oskam
Comment reconnaître la pression du travail et, surtout, comment la gérer ? Et quel est le lien entre les carences nutritionnelles et le stress ? Janine Oskam, coach en vitalité, prodigue des conseils concrets pour vivre et travailler avec plus de vitalité.
À propos de Janine Oskam
- Coach de vitalité pour des prestataires de services financiers
- Objectif : transformer le stress et la pression du travail en vitalité et en énergie
- Instituut Vitae
Interview
Janine, les prestataires de services financiers constituent un groupe cible bien déterminé. Quel a été votre cheminement pour les aider spécifiquement ?
Je travaille dans le secteur des services financiers depuis plus de 25 ans. Mon mari et mois dirigeons une agence d’assurance. J’y été à pied d'œuvre depuis des années lorsque j’ai été victime d'un burnout en 2015. Il n’est pas arrivé de but en blanc, car tout burnout est le résultat d'un cheminement. Pendant des années, j’ai dépassé mes propres limites.
J’ai commencé à travailler toujours plus dur et me suis attachée toujours plus fort à donner le meilleur de moi-même. Je présentais toute une série de symptômes : j’étais fatiguée, j’avais des problèmes intestinaux depuis des années et ma thyroïde fonctionnait plus lentement. Je dormais mal, je souffrais de maux de tête. Je n’écoutais pas mon corps, car je pensais que si je continuais à travailler dur, la situation s’améliorerait la semaine suivante. Mais c’est ce que j’ai pensé semaine après semaine.
À un moment donné, lors d’une journée chargée au bureau, la pression est devenue trop forte pour moi. Les choses « à faire » s’accumulaient et lorsque le téléphone a sonné pour un appel que j’attendais, je n’ai soudainement plus pu dire quoi que ce soit. J’ai eu des nausées, des vertiges, je me suis mise à tout voir en noir. Le diagnostic était très clair.
Mon médecin traitant m’a fait promettre de m’allonger sur le canapé dans un silence complet. Alors que j’étais allongé sur le canapé, j’ai lentement dressé le bilan du pour et du contre et j’ai réalisé que je m’étais fourvoyée.
Rétrospectivement, je me rends compte que j’étais très stressée, que c’était beaucoup trop et qu’en fin de compte, tout était de ma faute. Et c’est là toute la beauté de la chose, car si la situation résulte de votre propre action, vous pouvez la modifier vous-même. C’est alors que j’ai commencé à suivre une formation. Dans un premier temps, comme une distraction, pour me changer les idées. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai ouvert un petit cabinet. J’ai eu des client(e)s assez rapidement et ils étaient bientôt toujours plus nombreux. Et c’est donc ainsi que j’ai commencé à aider les autres. Au bout d’un moment, j’ai commencé à travailler pour des entrepreneurs, car je connais leurs pièges mieux que personne. Plus tard, je me suis spécialisée encore davantage dans les prestataires de services financiers. Aujourd’hui, j’aide les professionnels et les entreprises du secteur des services financiers à « travailler en mode vitalité ».
Qu’entendez-vous par vitalité ? Comment définissez-vous le fait de vivre et de travailler avec vitalité ?
Pour la plupart des gens, la vitalité est synonyme de nourriture, de boisson, d’exercice et parfois de sommeil et de détente. Mais ce concept est bien étendu que cela : il s’agit de savoir si vous vous sentez bien dans votre vie telle qu’elle est maintenant. Avez-vous une belle maison, entretenez-vous une bonne relation avec un partenaire, avec votre entourage ? Comment est la relation avec vous-même ? Comment avez-vous mis de l'ordre dans vos affaires ? Êtes-vous le pilote de votre propre vie ? Qu’en est-il de votre épanouissement personnel et de votre estime de vous ? Comment évaluez-vous les autres ? Quelles sont vos ambitions ? Est-ce que tout cela correspond à ce que vous voulez ?
Dans le groupe de personnes qui s’adressent à moi, le stress est la principale pierre d’achoppement. Et le stress est une terrible menace pour votre vitalité. Mais nous connaissons tous le stress au travail, et il est en fait très facile de le réduire.
Alors, comment réduire le stress lié au travail ?
La réponse est spécifique à chaque individu. Mais en faisant des choses simples différemment, vous pouvez facilement réduire le stress lié au travail. À cet effet, j’utilise pyramide de Maslow.
Selon Maslow, la vitalité englobe beaucoup de choses, mais le fondement de votre vitalité réside dans vos besoins physiologiques : nourriture, boisson, exercice, relaxation, sommeil et sexualité. Et si cette couche inférieure n’est pas en ordre, vous devez déployer beaucoup plus d’efforts pour obtenir quelque chose au sommet. Grâce à cette méthodologie, je reviens à l’origine du stress. Puis je demande à un(e) client(e) : qu’en est-il de votre santé aujourd'hui ? Quel est votre régime alimentaire et faites-vous suffisamment d’exercice ? Avez-vous suffisamment de temps pour vous détendre ? Puis nous examinons ensemble le reste de la vie, en dehors du travail, et les domaines dans lesquels il ou elle peut commencer à faire les choses différemment. La solution est souvent très simple.
Comment les gens entrent-ils en contact avec vous ?
J’aide toujours plus d’entreprises qui souhaitent que leurs collaborateurs jouissent d’une employabilité durable. Elles entendent travailler de manière préventive sur les défaillances et l’absentéisme. Je m’adresse alors à un groupe d’entrepreneurs en bonne santé et j’organise un atelier ou une présentation. Ils se rendent souvent compte que la pression liée au travail est plus importante qu’ils ne le pensaient. L’employeur me demande souvent si je peux l’aider à atténuer la pression du travail ? Ensuite, j’aide le groupe en organisant un atelier ou en prodiguant un accompagnement personnalisé dans un parcours particulier. J’aide également les collaborateurs individuels dans le cadre d’un de mes deux programmes : Travailler avec vitalité et Gérer avec vitalité. Le premier concerne la vie et le travail, et l’équilibre entre les deux. Le second va plus loin, car il s’agit de gérer des personnes, mais aussi de se gérer soi-même, c’est-à-dire de gérer son self-leadership.
Quels sont les signes révélateurs d’une charge de travail est trop élevée ?
Si vous pensez beaucoup au travail à la maison ou même si un dossier ou une affaire vous réveille la nuit. Si vous oubliez des choses et devez tout noter sur des post-it, c’est un signe que vous avez trop de choses à faire. Autres signes révélateurs : vous n’arrivez plus à suivre les choses, vous n’arrivez plus à planifier vos tâches et la liste des choses à faire ne cesse de s’allonger. Par ailleurs, si vous êtes honnête avec vous-même, vous remarquez que vous travaillez de moins en moins efficacement. Vous êtes moins concentré et vous avez plus de mal à vous lever le matin.
Vous devez donc dépenser plus d’énergie pour faire le même travail. Est-ce un signal d’alarme ?
Oui, c’est bien ça. Autre signal d’alarme : vous devenez irritable. Pour en être tout à fait sûr, demandez si c’est le cas à votre entourage. Vous pouvez généralement cacher votre irritabilité le plus longtemps à vos clients. Viennent ensuite vos collègues et enfin votre famille. Lorsque vos collègues le remarquent, il est déjà tard. En revanche, si vos clients le remarquent, c’est une très mauvaise nouvelle... Dans ce cas de figure, il est préférable de prendre de grandes mesures.
Comment éviter d’en arriver là ? Que pouvez-vous faire si votre partenaire et vos collègues le remarquent ?
Demandez de l’aide ! Parlez-en à votre employeur pour voir dans quelle mesure vous pourriez alléger votre charge de travail. Demandez à vos collègues de vous aider si ils ou elles le peuvent. Si votre charge de travail est élevée, il y a de fortes chances que votre collègue soit dans la même situation. Conclusion : parlez-en ensemble. Et prenez des dispositions. Par exemple, ne pas répondre vous-même au téléphone pendant une heure, mais le faire à tour de rôle avec votre collègue. Dites « non » plus souvent, et définissez des priorités. Merci : chaque fois que vous dites « non », vous dites oui à quelque chose d’autre. Cela permet d'ouvrir les yeux à de nombreuses personnes.
Par conséquent, toujours répondre « oui » est contre-productif ?
En réalité, derrière chaque oui se cache un non. Si vous dites oui à un rendez-vous pendant votre temps libre, vous dites non à votre temps libre. Vous pourriez alors dire non à un rendez-vous avec des amis, à une heure de sport ou à la lecture d’un livre. Chaque oui contient aussi un non et inversement. Donc, si vous dites non à votre patron qui vient vous demander si vous pouvez faire des heures supplémentaires, alors vous dites non à ces autres choses. Si vous dites non au patron, vous dites oui à tout le reste.
Toujours dire oui semble être la solution la plus simple. Mais ce n’est donc pas le cas à long terme ?
Si vous vous rendez compte que vous dites aussi toujours implicitement non, il devient plus facile de dire non. Parce que, en fait, chaque oui et chaque non s’accompagnent invariablement d’un oui et d’un non. Je remarque chez les personnes que j’accompagne que lorsqu’elles prennent conscience de ce constat, il leur est plus facile de dire « non ».
Voici encore un autre conseil : commencez à examiner les tâches qui sont vraiment nécessaires. Car cette discussion autour de la machine à café est très agréable et il est tentant de la prolonger, surtout si vous êtes fatigué(e), que vous avez encore beaucoup à faire et que vous avez perdu la vue d’ensemble. Mais peut-être devriez-vous dire non à cette discussion, car c’est un comportement de procrastination.
Lorsque je pose la question « Examinez en toute honnêteté les activités qui sont nécessaires », mes interlocuteurs ont toujours une révélation. Vous vous acquittez de certaines tâches qui sont devenues un peu obsolètes au fil du temps.
Dernier conseil concret : commencez le matin par quelque chose que vous redoutez. J’ai un livre : eat that frog. Avalez cette grenouille en premier le matin. Elle glisse en vous et elle vous dégoûte, mais ensuite c’est fait. Ensuite, vous remarquez que si vous commencez par quelque chose que vous redoutez vraiment et auquel vous ne voulez pas penser, et que vous l’avez fait, alors vous entrez dans une sorte de flow. Parce qu’ensuite, vous vous dites : « Waouh, je l’ai fait ». Et puis, vous êtes animé(e) d’une sorte d’énergie positive. Pour moi, c’est parfait.
Il arrive parfois que vous empruntiez des parcours individuels avec certaines personnes. Que révèlent-ils ?
Les gens pensent souvent qu’ils sont en bonne santé et qu’ils n’ont aucun problème. Et c’est effectivement le cas, parce qu’ils « fonctionnent » normalement. Mais lorsque vous engagez la conversion avec ces personnes, vous remarquez qu’elles ont souvent des maux de tête, qu’elles se réveillent souvent la nuit ou qu’elles ont des problèmes de selles. Elles m’expliquent ensuite qu’elles souffrent toujours de constipation, de maux d’estomac, d’hémorroïdes, d’un ventre gonflé, etc.
Exemple : l’histoire d’Anneke
Son employeur lui a demandé de suivre un parcours avec moi en raison de son état de grande fatigue. Elle dormait mal et avait récemment appris que sa glande thyroïde fonctionnait trop lentement. C’est un signal d’alarme du corps. Il vous dit : ralentissez, allez-y doucement. Il augmente votre fatigue et vous obligez à lever le pied ! Votre corps est très ingénieux pour vous dire de ralentir. L’analyse de sang d’Anneke a montré qu’elle était hypersensible à un certain nombre d’aliments, ce que je vérifie à l’aide de tests d’intolérance. Ces hypersensibilités lui demandent aussi beaucoup d’énergie, car le système immunitaire est sollicité toute la journée pour écarter les substances qu’il juge dangereuses.
Avec Anneke, j’ai vraiment approfondi la façon dont elle se perçoit. Son estime de soi s’est également dégradée parce qu’elle n’était plus en mesure de s’acquitter des tâches qu’elle voulait mener à bien au travail, et la situation est allée de mal en pis. Avant toute chose, j’ai conseillé à Anneke de commencer à manger sainement. Quand je demande aux gens s’ils mangent sainement. Car il est apparu que Anneke consommait trop peu de protéines. En effet, elle consommait moins de la moitié de ses besoins quotidiens en protéines. Cette carence entraîne également de la fatigue, car les protéines sont des éléments « bâtisseurs » essentiels. Ce manque de protéine a entraîné, entre autres, une perturbation hormonale. Ses neurotransmetteurs étaient en baisse, le taux de sérotonine était bien trop faible. Cela entraîne naturellement une teneur insuffisante en hormone du sommeil, la mélatonine, puisque la sérotonine est nécessaire pour produire la mélatonine. Comme son taux de dopamine était aussi beaucoup trop bas, Anneke n’était pas du tout efficace.
Anneke a commencé à manger plus sainement en augmentant la part de protéines et en supprimant de son alimentation les aliments auxquels son corps réagissait de manière excessive. Après deux semaines, elle est devenue une autre personne. Elle a alors eu la force nécessaire pour poser d’autres gestes dans sa vie. Elle a dû gérer de mauvaises relations, dire et faire des choses qu’elle avait sur le cœur. À la fin du parcours, elle a été investie d’une autre fonction dans l’entreprise, car il s’est avéré qu’elle n’était pas au bon endroit. Si votre cerveau a mis le cap sur la survie, que vous poursuivez coûte que coûte cette voie et que vous ne pouvez plus penser clairement, vous ne vous en rendez pas compte. Ce qui est bien, c’est qu’une fois que vos fondations ont été renforcées, d’autres souhaits émergent souvent.
Exemple : l’histoire de Mirella
Mirella est venue me voir il y a des années avec des symptômes de fibromyalgie. Son parcours a été couronné de succès. Elle présentait également des intolérances, des problèmes alimentaires, mais aussi comportementaux : dire non, oser demander de l’aide, etc. Je l’ai croisée par hasard vendredi dernier et ce qui est merveilleux, c’est qu’elle poursuit des objectifs de plus en plus ambitieux. Elle était allée voir son patron en indiquant qu’elle souhaitait changer certaines choses, et l’employeur a immédiatement accepté. Il y a trois ans, elle n’aurait jamais osé franchir ce pas. Elle a repris son ancienne passion, l’équitation. Elle ne pouvait plus l’exercer en raison de sa fibromyalgie, mais elle peut désormais à nouveau s’y adonner. Un matin, elle s’est retrouvée sur son cheval qui était un peu indiscipliné. Elle a alors lancé au cheval : « C’est moi la patronne, nous allons faire ceci et pas cela ». C’est alors qu’elle a pensé qu’elle devait adopter la même approche au travail. Si elle avait pu imposer ses vues à son cheval, elle pouvait en faire de même au travail. C’est donc une bien belle métaphore. L’enseignement final qu’elle en a tiré n’a plus rien à voir avec la nutrition, mais commence bel et bien au niveau de cette fondation.
Peut-on approfondir le lien entre la nutrition et le stress ?
De nombreuses personnes ne consomment pas assez de protéines. S’il est vrai qu’elles mangent sainement, il n’en reste pas moins que leur alimentation est trop pauvre en protéines. Par exemple, un régime végétalien est merveilleux en termes d’aliments sains, mais constitue un véritable défi en termes de consommation suffisante de protéines.
Si vous ne consommez pas assez de protéines, vous êtes automatiquement stressé, car une carence en nutriments est également stressante pour votre corps. Votre corps ne fait pas de différence entre le stress physique et mental. Ce stress provoque une réaction chimique que votre corps traite de la même manière. Par conséquent, si vous êtes soumis dans une certaine mesure à un stress physique et que vous êtes également soumis à un stress mental, vous risquez davantage d’être trop stressé. Se débarrasser de ce stress physique en inversant une carence alimentaire est un quick-win. Cette première étape est à la fois facile et rapide. Si vous commencez à manger plus de protéines aujourd’hui, vous pouvez déjà vous sentir plus fort la semaine prochaine.
Que puis-je manger si je veux consommer plus de protéines ?
Les protéines se trouvent le plus souvent dans la viande, le poisson et le poulet. On les trouve également dans les légumineuses. Les produits laitiers contiennent bien sûr de belles protéines, mais de nombreuses personnes y sont sensibles, tout comme les céréales.
Existe-t-il d’autres carences nutritionnelles qui sont souvent à l’origine du stress physique ?
- Carence en oméga 3. Je mesure l’indice d’oméga 3 chez mes client(e)s et il est presque toujours trop bas. Vous pouvez obtenir cette substance avec des poissons gras et des graines de chia, mais si vous avez un indice très bas, il est préférable de compléter avec un supplément d’oméga 3. Il est très important de prendre un supplément d’oméga 3 de qualité, car il y a à boire et à manger sur le marché. Veillez également regarder la valeur TOTOX, la toxicité totale. Un bon fabricant vous communiquera également cette valeur. Pour qu’un complément alimentaire soit utile, elle doit être favorable (faible).
- Je mesure également toujours la vitamine D et je la conseille souvent avec la vitamine K. La vitamine D joue un rôle déterminant, entre autres, pour votre système immunitaire et votre squelette. Elle permet une meilleure absorption du calcium contenu dans votre alimentation. Le calcium doit ensuite être acheminé vers les endroits où il est nécessaire, et là c’est au tour de la vitamine K d’intervenir.
- Vitamine c
- Un complément alimentaire multiminéraux peut également être utile. Les micronutriments sont des minéraux, des vitamines, des oligo-éléments... Ils sont en quelque sorte le garde-manger de votre usine. Laquelle usine ne peut pas fonctionner sans les matériaux nécessaires. Parce que votre corps se dit : « je veux synthétiser une hormone, de quoi ai-je besoin, l’avons-nous en magasin ? ». OK, je peux la produire. Mais s’il y a des fuites dans le magasin, votre corps ne peut pas fabriquer ce dont il a besoin.
Le stress est toujours perçu comme un élément négatif. Est-ce bien le cas ou peut-il aussi avoir des avantages ?
Nous l’aurions presque oublié : le stress est nécessaire pour rester en vie. Les hormones du stress, l’adrénaline et le cortisol, vous rendent plus alerte et plus fort(e). Elles vous permettent d’être performant(e). Lorsque je dois faire une présentation, je suis stressé(e), et cela me met dans de bonnes dispositions. Je suis plus alerte et j’ai plus d’énergie, ce qui me permet d’être performant(e). C’est la même situation pour un(e) athlète qui est tendu(e) avant une compétition. C’est favorable, car vous pouvez libérer une explosion d’énergie. Mais ce genre de stress est limité dans le temps. Ensuite, le stress diminue, vous vous détendez, les hormones de stress chutent et votre corps peut alors vaquer à ses occupations habituelles. Car les hormones de stress ont une incidence considérable sur les processus de votre corps, par exemple sur votre système gastro-intestinal. Si vous êtes très tendu(e), vous pouvez avoir des nausées, des diarrhées ou l’estomac noué, car vous ne digérez plus. C’est le cas parce que votre corps doit se consacrer à quelque chose de plus important pendant un certain temps. Une fois le stress passé, vous n’êtes plus gêné et votre digestion se poursuit. Ce n’est pas grave. Mais si vous êtes toujours stressé(e), beaucoup de choses peuvent aller de mal en pis.
Sur quoi un stress chronique peut-il déboucher ?
Pour répondre à cette question, jetons un coup d’œil aux intestins, l’organe qui vous permet d’assimiler la nourriture. Vous pouvez manger sainement, mais si vos intestins ne fonctionnent pas correctement, ces produits sains finissent dans la cuvette. Dans ce cas, c’est comme si le camionneur passe devant l’usine, salue poliment et repart, sans approvisionner l’usine. Le stress exerce une grande influence sur vos intestins. Dès qu’il y a beaucoup de cortisol dans votre corps, les intestins commencent à moins bien fonctionner. Par exemple, vous libérez moins d’enzymes digestives. Il s’agit de petits outils qui découpent les aliments en morceaux afin qu’ils puissent être absorbés dans votre corps par vos intestins. Si vous n’en avez pas assez, les aliments ne peuvent pas être assimilés par votre corps et vous avez une carence qui génère à nouveau du stress. Vous vous retrouvez ainsi dans un cercle vicieux de plus en plus stressant susceptible de déboucher sur de l’auto-immunité. Cela peut se manifester par de l’eczéma ou un intestin plus perméable. Si votre intestin présente une certaine érosion et devient plus perméable, des substances qui ne sont pas censées entrer vont pénétrer dans votre organisme en provoquant une réaction de votre système immunitaire.
Votre système immunitaire est en fait comme une caserne de pompiers. La fonction de votre système immunitaire est d’empêcher les intrus d’entrer dans votre organisme. Je pense que c’est comme les petits pompiers de la caserne, qui doivent sortir s’il y a un incendie. Si votre système immunitaire voit un intrus, il tire la sonnette d’alarme. Ces pompiers sautent dans leurs combinaisons, glissent sur le poteau et démarrent en trombe toutes sirènes hurlantes. Si votre système immunitaire fait entrer par l’intestin un nombre sans cesse plus important de substances qui ne devraient pas y pénétrer, ces pompiers sont appelés à repartir alors qu’ils viennent de rentrer à la caserne. À la longue, ils risquent le burnout ! Que leur arrive-t-il ? Ils sont fatigués, mais ils continuent et c’est de mal en pis. À terme, ils commencent à délirer. Une personne surmenée ne peut plus penser clairement. Les voici donc, ces petits pompiers. À un moment donné, alors qu’ils rentrent en camion à la caserne, l’un d’eux lance : là, un incendie ! Les autres ne voient pas le feu, mais croient leur collègue parce qu’ils sont fatigués, et ils se mettent machinalement à éteindre le feu. Et c’est précisément ce qu’est l’auto-immunité : l’extinction d’incendies qui n’en sont pas. Car ce n’était pas un incendie, mais juste une substance propre du corps. Votre corps va mobiliser des défenses contre des éléments de votre corps. Conséquence : votre système immunitaire est surchargé et ne peut plus « penser » clairement.
Comme le stress a un impact considérable, il est utile de s’attaquer au stress chronique.
Astuces ultimes pour réduire le stress et augmenter sa vitalité ?
La première étape consiste à prendre conscience que votre pression de travail est trop élevée et qu’il y a plus de choses qui ne vont pas que vous ne voulez l’admettre.
Communiquez ! Avec tous ceux qui vous entourent. Voyez si vous pouvez changer les choses vous-même ou si vous pouvez demander de l’aide pour changer les choses.
Vérifiez votre propre vitalité et plongez-vous dans la pyramide de Maslow pour voir si votre base est solide. Et découvrez si vous avez peut-être quelque chose à faire à un étage supérieur, dans vos relations, ou si vous avez peut-être quelque chose à faire au niveau mental. Examinez-vous attentivement pour voir si vous pouvez travailler sur ce point.
Et n’oubliez pas que si vous avez des maux de tête ou d’estomac tous les jours, ou si vous souffrez d’une carence nutritionnelle, votre corps est également stressé. Si, en parallèle, vous subissez une forte pression au travail, la charge de travail sera trop élevée plus rapidement que lorsque vous vous sentez bien dans votre peau.